Conditions de détention au Camp Est

Décision de justice
Passer la navigation de l'article pour arriver après Passer la navigation de l'article pour arriver avant
Passer le partage de l'article pour arriver après
Passer le partage de l'article pour arriver avant

Le juge des référés enjoint à l’administration pénitentiaire de prendre trois séries de mesures

Cinquante détenus du centre pénitentiaire de Nouméa, dit « Camp Est », ont saisi le juge des  référés-libertés du tribunal pour lui demander de prendre des mesures destinées à mettre à fin à leurs conditions de détention qu’ils estiment indignes.

Rappelons que ce juge peut être saisi en cas d’urgence particulière afin d’ordonner toutes « mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale » dans le cas où l’administration y a porté une « atteinte grave et manifestement illégale » (art. L. 521-2 du code de justice administrative). Ces mesures ne peuvent toutefois qu’être provisoires (art. L. 511-1 du code).

Dans ce cadre, le juge des référés, prenant notamment acte d’un certain nombre de travaux  entrepris à la prison entre 2020 et 2023, rejette une partie des demandes des détenus soit faute d’urgence particulière, soit en l’absence d’atteinte caractérisée à une liberté fondamentale, soit au motif que les mesures demandées sont d’ordre structurel, comme celles de mettre fin à la surpopulation carcérale ou de prévoir des activités supplémentaires.

En revanche, il enjoint à l’administration pénitentiaire de prendre, dans les plus brefs délais, trois séries de mesures, pour mettre fin à l’atteinte à la dignité des détenus :

  • prendre toutes les mesures qui apparaitraient de nature à améliorer les conditions matérielles d’installation des détenus dormant sur des matelas posés à même le sol au sein de la maison d’arrêt, du centre détention n° 2, du service général et en quartier de préparation à la sortie ;

  • procéder à la désinsectisation et à la dératisation et mettre en place une solution pérenne en vue de remédier à la présence excessive de nuisibles ;

  • assurer la séparation du bloc sanitaire dans l’ensemble des cellules où sont détenues plus d’une personne par la fourniture de rideaux adaptés là où ils sont manquants.

> Lire l'ordonnance